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Akbar ou l'éducation d'un chiot.  

Mon chiot commence à comprendre son entourage et devra apprendre à obéir
1 : Un nouveau chien

Aky, Berger malinois de trois mois et demi né chez De Witte Malinois le 14 juillet 2001, est arrivé chez moi le mercredi 31 octobre 2001. Le trajet s'est fait en voiture, ma fille au volant, moi à l'arrière avec le chiot à moitié sur mes genoux de manière à ce qu'il s'imprègne déjà de mon odeur.Son attitude était, bien entendu, celle du chiot déraciné, inquiet, se demandant ce qui lui arrivait, lui qui, depuis sa naissance, n'avait connu que sa mère et ses frères et soeurs.
Il a vu partir ces derniers les uns après les autres ; sa mère et une de ses soeurs restaient dans la maison de l'éleveur... Il est tellement inquiet qu'il résiste à la laisse et je dois le porter jusqu'à la maison. Arrivé à l'intérieur, il reste un moment immobile, les oreilles aplaties, mais sa curiosité est grande ce qui est bon signe et il prend connaissance des lieux avec prudence. Après environ une heure,le voyant rassuré, je décide de le mettre en présence de Goly, mon golden retriever de 3 ans. Celui-ci est un bon chien mais très impétueux. Le premier contact est un grondement de la part de Aky auquel répond un grognement de Goly. Une tape sur le museau de chacun et un "non" catégorique remet les pendules à l'heure : ici on ne peut pas se quereller. Ils l'ont compris et se reniflent de façon plus circonspecte puis je vois la queue de Goly s'agiter. Ils commencent à timidement jouer. Bon, tout va bien !

A la fin de l'après-midi, je mets Aky et Goly au jardin où se trouvent Didi et Tom, mes deux bergers allemands de 9 ans. J'ai confiance dans leur obéissance e t s'il y a un mouvement de mauvaise humeur je pourrais facilement le réprimer. Tous se reniflent consciencieusement. Aky est un petit chien courageux mais il est quand même impressionné au milieu de ces trois grands chiens aussi vient-il chercher refuge près de moi : il a déjà compris que je suis le "grand manitou" de cette petite meute.

Après les avoir laissé faire connaissance, je les rentre tous à la maison et je m'installe pour une soirée TV ; les chiens se choisissent une place où se coucher, Aky vient à mes pieds. Je décide de prolonger cet instant privilégié le plus longtemps possible car il doivent sentir qu'ils font désormais partie d'une même famille. A 2 h du matin, je sors de nouveau tout mon petit monde dans le jardin, chacun fait ses besoins.

Pour la nuit, j'installe Aky dans la cuisine où un panier est prêt à le recevoir avec quelques jouets. C'est là qu'il y a le moins de risques de dégats. Goly va dormir dans son panier sous le porte-manteau et mes deux B.A. montent avec moi à l'étage comme d'habitude.

Le lendemain matin, je découvre une cuisine impeccable : Aky a dormi sans faire de bruit ni de dégats : c'est un brave petit chien. Une sortie générale dans le jardin dégourdit les pattes. Aky explore à fond le domaine qu'il partagera désormais avec mes autres chiens. Il y fait tous ses besoins, bon signe !

Après, c'est le repas des fauves : Didi et Tom mangent avec calme, Goly et Aky plongent le nez dans leur gamelle et mangent avec la même voracité. Ils ont des points communs !


* * *


Il y a maintenant une semaine que Aky est chez moi. Il est complètement intégré. Il sait que Goly est un compagnon de jeux formidable avec lequel on peut lutter, se mordre le cou, se mettre dent contre dent, gueule ouverte sans se faire mal. Dans leur ardeur à jouer, ils ont dévasté un parterre (heureusement l'hiver arrive et il faudra quand même recouper les plantes : nous aurons le temps d'ici là d'imposer un peu de discipline !).

Il sait aussi que Tom, le mâle castré, est un grand frère indulgent dans le panier duquel il va parfois faire une petite sieste en le poussant un peu.

Il a aussi appris que Didi, la chienne, est plus hargneuse : elle ne s'en laisse pas conter, elle prévient par un petit grondement qu'on ne peut pas l'importuner. Elle souffre de dysplasie et devient plus grincheuse avec l'âge donc on peut l'approcher mais pas la toucher.

Il est en train d'apprendre (ce n'est pas encore tout à fait acquis) qu'il est dangereux de vouloir prendre un objet qu'un autre a près de lui ou de s'approcher de la gamelle d'autrui quand il mange : un grondement et un retroussis menaçant des babines le lui fait comprendre et cela lui est très pénible car Aky est terriblement gourmand. Il vide sa gamelle avec une rapidité étonnante, il avale tout sans mâcher, a terminé le premier et veut plonger dans la gamelle des autres. Heureusement, il décode bien les signes et n'insiste pas !

Il a aussi découvert les deux chats. Eux sont habitués à la présence des chiens et donc ne se fâchent ni ne s'enfuient à sa vue, mais ils n'apprécient pas le museau fureteur et curieux qui les inspecte sous toutes les coutures. Ils préfèrent s'éloigner.

Le grand étonnement de Aky a été de découvrir les quatre oies et les deux canes qui sont installées dans une autre partie du jardin. La présentation rapprochée se fera plus tard, en laisse, avec interdiction de courir derrière elles !

Une de ses oreilles est complètement redressée. Je lui ai mis un collier en permanence afin qu'il s'y habitue. Il a fait trois petites sorties dans la rue en laisse et commence à s'y faire. Il a compris le mot ASSIS et le mot NON. Il lui arrive d'aboyer quand un bruit le surprend - il a une grosse voix pour un si petit chiot !!

Quand il aura ses vaccins définitifs et qu'il sera habitué à la laisse, il ira, comme Goly, au club afin d'apprendre à obéir malgré la présence d'autres chiens et d'autres humains. C'est un bon petit diable et je pense que je vais avoir beaucoup de plaisir à l'éduquer.

Josiane Pirard, 7 novembre 2001



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