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Akbar ou l'éducation d'un jeune chien.  

Mon Chien apprend à marcher au pied
8 : Aky a six mois

Comme le temps passe ! Mon jeune compagnon grandit, pas toujours en sagesse, hélas:!, mais bien en taille et en compréhension du monde qui l'entoure. Il comprend de mieux en mieux mes attitudes, mes gestes, le ton de mes paroles. Le chien est très observateur et cette faculté lui permet de comprendre son maître, à la condition, bien sûr, que ce dernier veille à utiliser les mêmes gestes, les mêmes mots dans ses rapports avec son chien.

Pas toujours sage car Aky a les défauts de ses qualités : il est tenace, volontaire et n'a peur de rien, pas même de moi qui, pourtant, le gronde, le bouscule ou le met en position de soumission. Oh, dès qu'il voit que je me fâche, il se soumet et se couche. Si je dis "NON", il arrête ce qu'il fait mais, dès que j'ai le dos tourné, il recommence. Il a de la suite dans les idées !
Un exemple : j'avais 4 beaux os, un pour chaque chien. Je les mets sur une assiette placée sur la table de travail, bien au fond pour échapper aux convoitises, en attendant le moment propice de leur donner. Je suis occupée dans la pièce voisine quand j'entends des bruits de raclement. Je vais voir : c'est mon chenapan qui, par la grâce de ses longues pattes et de son corps élancé est arrivé à atteindre l'assiette et s'est servi. Je lui reprends ce qu'il reste de l'os et le repose sur la table, il veut tout de suite le reprendre. Je le gronde mais dès que j'ai le dos tourné, il le reprend. Comme je veux le déshabituer de se servir sur les tables, je dois donc me montrer plus fûtée que lui. Je vais fouiller dans un tiroir de la buanderie et retrouve un piège à souris à ressort. Je m'en suis servie pour Goly qui, lorsque je l'ai recueilli, était un fieffé voleur. Il prenait tout ce qui était sur la table, me volait même ma tartine dans ma main ... Il faut dire qu'il vivait dans une famille où il y avait deux petits enfants, une grande fills de 14 ans qui ne faisait que le gâter et la maîtresse de maison était complètement dépassée. C'est grâce à ce piège à souris que je l'ai déshabitué.

Pour en revenir à Aky, j'ai tendu le ressort du piège, ai déposé dessus le petit morceau d'os qui restait et l'ai placé au bord de la table. Evidemment mon coquin de chiot est allé le prendre : le piège a sauté en se refermant et l'a surpris. J'ai replacé le piège puis suis sortie de la pièce. Assez longtemps après, j'ai entendu le piège fonctionner : Aky n'avait pu résister. Je l'ai replacé à un autre endroit de la table. Le lendemain matin, tout était encore en place. J'ai alors mis un morceau de fromage sur le piège, Aky n'y a pas touché. Dans quelques jours, je recommencerai afin de vérifier s'il a retenu la leçon. Le piège à souris est petit et la vitesse avec laquelle il se referme fait qu'il saute au moment où le chien touche la nourriture. Je n'ai jamais vu un nez coincé et le procédé est efficace !

Ce matin, je l'ai enfermé dans un des deux enclos car je voulais être tranquille pour faire mon nettoyage. Je jetais de temps en temps un coup d'oeil par la fenêtre de la cuisine d'où je le vois et lui aussi me voit. A un certain moment, il était assis derrière le grillage en regardant vers la fenêtre et ses deux oreilles étaient complètement dressées, bien grandes (!). Il n'avait plus l'air d'un chiot ayant grandi trop vite. Sa physionomie en était toute changée. Mais le lendemain, une de ses oreilles était de nouveau pliée. Il faudra attendre qu'il ait atteint toute sa taille pour qu'elles se consolident.

Ainsi que je l'ai dit, je ne sors pas beaucoup car le temps est mauvais et à mon âge on est frileux : j'ai donc négligé de le promener ainsi que je le devrais. Comme je devais me rendre sur le terrain de mon ancien club, j'ai mis Aky et Goly, mes deux excités, dans la voiture, collier et laisse au cou. Je les ai fait courir autant qu'ils le voulaient dans la prairie. Aky s'accrochait au hanches de Goly. Il cherche à le dominer. Jusquà présent, cela ne dégénère pas car Goly arrive toujours à se dégager et cela vire au jeu mais je m'attends, quand Aky sera encore un peu plus âgé, à ce qu'ils se mesurent sérieusement. Il faut dire que Aky est un berger malinois issu d'une longue lignée de chiens de ring, qu'il a donc dans ses gènes du mordant et du caractère. Je l'ai constaté encore lorsque, sur le parking, je l'ai mis en laisse pour l'entraîner à marcher au pied : cela ne lui plaisait pas du tout de subir une contrainte et, par deux fois, il a pris ma manche entre les dents pour m'arrêter. je l'ai immédiatement plaqué au sol en le grondant. Je n'ai plus eu de problème par la suite. Bien sûr, il n'a pas l'habitude de la laisse, ni de travailler à l'extérieur et il tirait dans tous les sens mais j'ai marché : en ligne ligne droite, en tournant à droite, à gauche, jusqu'à ce qu'il comprenne ce que j'attends de lui. Je lui ai également fait faire les positions sur une table basse : le assis et le coucher ça a marché ; pour le debout, comme c'était la première fois, j'ai eu plus de difficultés mais, à force de patience, il a compris qu'il devait rester debout jusqu'à mon commandement. Où je n'ai eu aucun problème, c'est pour le rapport d'objet : il va chercher la balle que je lance et me la rapporte. Bien sûr c'est encore sous forme de jeu mais le principal c'est qu'il le fait avec plaisir.

Je suis donc contente de mon élève malgré ses méfaits : paillasson et objets rongés, jardin dévasté, coups dans les portes, etc... Je sais que ce chien a besoin de plus d'exercices que je ne lui ai fait prendre; il fallait bien qu'il brûle son énergie d'une façon ou d'une autre c'est la raison pour laquelle il est plus difficile. Je n'ai jamais eu ces problèmes avec les chiens que j'ai eu tout petits mais j'avais 9 ans de moins pour les derniers et je faisais de longues promenades tous les jours.

Aky a encore beaucoup de choses à apprendre et cela m'est un stimulant, car au lieu de rester assise dans mon fauteuil comme le font beaucoup de personnes de mon âge, je dois m'occuper de lui et des trois autres chiens et c'est très bien ainsi. J'espère bien l'amener un jour à obtenir son Brevet d'obéissance. Ce sera sans doute plus long qu'avec mes autres chiens mais j'y arriverai, Aky le mérite bien.

Avec cette page, je termine l'histoire de la petite enfance de Akbar le Malinois, dit Aky. Si les lecteurs éventuels souhaitent connaître la suite, ils peuvent me contacter à l'adresse ci-dessous :

josiane.pirard@skynet.be, 14 janvier 2002



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